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Naissance d’une paroisse

Reportons-nous au début du 19e siècle, juste avant l’arrivée des premiers colons. Le territoire est vaste et inexploité. La forêt, à quelques exceptions près, est présente partout. On retrouve une vaste étendue sauvage pratiquement vierge prête à être colonisée. Le terrain est inégal; se succèdent des plateaux entrecoupés de vallées et ravins profonds où coulent de nombreux ruisseaux.

Vincent Gagnon, premier pionnier

Vincent Gagnon, premier pionnier

Vincent Gagnon

La première famille à s’installer sur le territoire qu’occupe Padoue fut celle de Vincent Gagnon. Ce dernier était tanneur de métier et la tradition orale familiale des descendants Gagnon raconte qu’il a fui Montréal en plein hiver à la suite de la révolution des Patriotes de 1837-1838 parce qu’il y avait été mêlé. Y avait-il participé activement ou s’y était-il retrouvé malgré lui? Ce n’est pas clair et il est difficile après toutes ces années de déterminer l’importance du rôle qu’il aurait joué durant cette période importante de l’histoire du Québec.

Après être arrivé dans la région, il choisit tout d’abord la Pointe-aux-Cenelles (Sainte-Flavie) près du fleuve. Pour une raison inconnue, il n’y resta pas longtemps et choisit de prendre la route militaire nouvellement construite, le chemin Kempt, pour se trouver un terrain à coloniser un peu plus au sud.

Il est difficile de dire exactement en quelle année Vincent Gagnon s’installa à cet emplacement, mais nous pouvons affirmer avec certitude qu’il était bel et bien installé en 1852, année où un recenseur passa pour effectuer le recensement de 1851[1] pour la province du Canada.

L’arrivée du chemin de fer

En 1867, l’Acte de l’Amérique du Nord britannique est signé formant ainsi le Canada. L’une des conditions de la signature est l’achèvement du chemin de fer permettant de relier toutes ses provinces. La construction s’est déroulée en plusieurs étapes et, malgré plusieurs retards, le chemin de fer Intercolonial fut officiellement inauguré le 1er juillet 1876. Un nouveau moyen de communication traverse maintenant le territoire de la future municipalité de Padoue et facilitera l’installation de nouveaux colons.

Les étapes d’une fondation

À mesure que la population de Saint-Octave-de-Métis grandissait, la forêt reculait et les champs défrichés apparaissaient. À la fin du 19e siècle, la grande majorité des lots au nord du canton Cabot étaient occupés et ceux des 8e et 9e rangs commençaient à être utilisés. À l’époque, la place de l’église était très importante et il fallait assister régulièrement à la messe. Par contre, les colons du canton Cabot qui s’installaient toujours plus au sud se retrouvaient de plus en plus loin de leur église et les mauvaises conditions des routes rendaient les obligations religieuses difficiles à tenir.

Au début du 20e siècle, une gare avait été construite à l’endroit qu’on nommait alors « Kempt ». Un bureau de poste s’installa presque en même temps et desservait déjà la communauté grandissante. Il ne manquait qu’une église pour combler les habitants.

Paul Thériault, cultivateur et marchand général, avec l’aide de son beau-frère et voisin Émile Gagnon (petit-fils de Vincent) réussit à convaincre une majorité de personnes qu’il fallait absolument obtenir de l’évêque une desserte religieuse à Kempt.

Carte de l'ingénieur J.N. Castonguay décrivant à monseigneur A-A. Blais les limites possibles d'une nouvelle paroisse dans le canton Cabot.

Carte de l’ingénieur J.N. Castonguay décrivant à monseigneur A-A. Blais les limites possibles d’une nouvelle paroisse dans le canton Cabot.

Une nouvelle paroisse est née

Après plusieurs années de démarche, l’officialisation de la desserte fut décrétée le 21 septembre 1910 ainsi que la nomination du prêtre desservant, Adéodat Beaulieu. On décida de dédier la nouvelle paroisse à Saint-Antoine-de-Padoue et d’y ajouter la mention de « Kempt » afin de la distinguer des autres paroisses portant le même nom et de la situer géographiquement.

Presbytère et chapelle de Saint-Antoine-de-Padoue-de-Kempt peu de temps après leur construction

Presbytère et chapelle de Saint-Antoine-de-Padoue-de-Kempt peu de temps après leur construction

Dans Le progrès du Golfe, édition du 21 octobre 1910, voici ce qu’on lisait :
M. Zenon Ouellet, entrepreneur du Bic, vient d’obtenir la construc­tion du presbytère de Kempt.
M. Ouellet vient aussi de terminer la construction de l’église, qui sera livrée au culte prochainement.

[1] La plus grande partie du recensement de 1851 a en fait eu lieu en 1852 parce que la planification de celui-ci n’a pas été complétée à temps.

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